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La christianisation de la Provence

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La Légende dorée (Legenda aurea en latin) est un ouvrage rédigé en latin entre 1261 et 1266 par Jacques de Voragine, dominicain et archevêque de Gênes.

Initialement intitulée Legenda sanctorum alias Lombardica hystoria, qui signifie littéralement « Ce qui doit être lu des saints ou histoire de la Lombardie », cette œuvre est rapidement appelée Legenda aurea car son contenu, d'une grande valeur, est dit aussi précieux que l'or.

Les premiers Chrétiens sont venus de la méditerranée. Nous vous invitons à suivre leurs pas et trouver les traces de leurs empreintes entre les Saintes Maries de la mer et Avignon.

Les traces de cette présence chrétienne antique sont très nombreuses. Elles se rapportent aux vies de Marie-Madeleine, sainte patronne de la Provence, de sa sœur Marthe et de son frère Lazare, le « ressuscité », qui est depuis toujours considéré comme le premier évêque de Marseille, ainsi que de leurs compagnons : Maximin, Marie-Salomé, Marie-Jacobé, Sarah, Marcelle... qui furent tous des contemporains du Christ. Arrivés par bateau selon la tradition antique aux Saintes-Maries-de-la-Mer, les signes de leur passage en Provence sont nombreux, cohérents et de nature variée en beaucoup de lieux comme à Marseille et aux Aygalades (Marie-Madeleine, Lazare), à Tarascon (Marthe), à Aix-en-Provence (Maximin, réputé premier évêque, et Sidoine, réputé second évêque), à la Sainte-Baume (Marie-Madeleine), à Pignans (Nymphe, sœur de Maximin), à Apt (sainte Anne), à Saint-Maximin (Marie-Madeleine, Maximin) où la Basilique Sainte Marie-Madeleine est considérée comme le troisième tombeau de la Chrétienté après le Saint-Sépulcre de Jérusalem et ceux des Apôtres Pierre et Paul à Rome. L’étude récente du sarcophage et la datation des reliques très exceptionnelles de Marie-Madeleine sont comme une confirmation des traditions orales et des écrits à ces sujets, en cohérence avec toutes les autres reliques, les traditions et la toponymie. Aucune autre région du monde ne revendique d'ailleurs ces saints importants.

D’autres vies de saints s’inscrivent aussi dans la même période, au Ier siècle. Par exemple celle du chevalier Torpès Caius Silvius Torpetius, martyrisé sous Néron, et qui donnera son nom à la ville de Saint-Tropez. Converti selon la tradition au Christianisme par l’apôtre saint Paul de Tarse dont il assure la garde durant sa captivité à Rome, il affirme sa foi en présence de Néron lors de l’inauguration du temple romain de Diane de Pise. Néron le fait flageller mais la colonne à laquelle Torpès est attaché se brise, tuant son bourreau Satellicus. Furieux, l’empereur romain le fait alors livrer aux fauves mais le lion et le léopard se couchent aux pieds de l’homme. En 68, Torpès est finalement décapité.

Saint-Louis

Jacques de Voragine commence l'écriture de La Légende dorée vers 1260, quatre années après la venue de Saint-Louis à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.

De retour de croisade il débarque à Hyères le 10 juillet 1254. Après quelques jours il se rend à Aix en Provence, d'où il effectue un pélerinage à Saint Maximin et à la Sainte Baume le 22 juillet 1254. Voici comment Jean de Joinville, biographe de Saint Louis, décrit cet épisode : « Après ces choses, le roi se partir d'Yères et s'en vint dans la cité d'Aix-en-Provence, pour l'honneur de la benoiste Magdeleine qui gisait à une petite journée près, et fut au lieu de la Basme, en une roche moult haute, là où l'on disait que la sainte Magdeleine avait vesqu en hermitage un long espace de temps. » En fait les reliques n'ayant toujours pas été redécouvertes (ce qui ne sera le cas qu'en 1279), Saint Louis n'est venu à Saint Maximin que pour vénérer le lieu où on disait que gisait sa sépulture.

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